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Sic Itur Ad Absurdum

1 Mai 2010

L'interface d'Ubuntu 10.04, « Lucid Lynx », copierait celle de Mac OS X. C'est ce qu'on peut lire, dans plusieurs langues, sur de nombreux forums et blogs dédiés à Linux. La plupart des personnes qui avancent cette idée le font pour dénoncer ce qui leur apparaît comme une mauvaise décision de Canonical, l'entreprise qui produit Ubuntu. Copier Mac OS X serait, selon eux, refuser d'innover et s'éloigner de l'esprit de Linux, des précédentes versions d'Ubuntu et du monde libre. Voyons ce qu'il en est. • 1209 mots • #Mac #Informatique #Graphisme #Linux
25 Avr 2010

Cette semaine, le HTML 5 est à l’honneur. On parle ici et de l’attribut « contenteditable », tandis que d’autres parlent et reparlent de l’insertion de vidéos sans Flashes ; et Google de défendre Theora. Flash, parlons-en. Apple, qui fait ce trimestre des bénéfices record grâce à l’iPhone, annonce qu’elle préfère utiliser des standards que des formats propriétaires et Adobe abandonne son SDK Flash pour iPad/iPhone. Mais, pas rancunière, la société annonce tout de même qu’elle utilisera les API Appleen pour accélérer Flash sur Mac. Apple, qui sort une bêta 2 de l’iPhone OS 4, serait selon une certaine rumeur, rapidement démentie, intéressée par le rachat d’ARM.

Dans le monde du libre, l’actualité est aussi intéressante, cette semaine. Microsoft annonce son soutien au Web Open Formaten, adopté par le W3C, tandis que d’autres s’intéressent à la différence entre les notions de « logiciel libre » et de « logiciel open source » ou expliquent comment éviter les principaux écueils de l’open source. D’autres parlent du « Web 3.0 ». L’Europe insiste sur l’importance de l’interopérabilité et dévoile un plan quinquennal sur la sécurité tandis que d’autres, que Socrate aurait probablement traité de sophistes, censurent et s’en défendent, ou verrouillent leurs logiciels avec des DRM, sans grand succès. Les chercheurs anglais, d’ailleurs, sont interdits de sophisme : les données de leurs travaux doivent être mises à disposition du publicen. La « guerre des Box » fournit une autre illustration : Free, qui n’est pas si « free » que cela, utilise des morceaux de code sous licence GPL, sans sa Box propriétaire, mais se défend en soutenant que la licence GPL ne s’applique qu’aux transferts de logiciels et que la Box reste la propriété de Free même lorsqu’elle est en la possession de l’internaute. A l’inverse, SFR publie le code source de sa Box. La Maison Blanche est du bon côté : elle rend disponible le code OpenSource de son siteen. Signalons un autre événement d’importance dans le monde du libre : Ubuntu entame sa dernière ligne droiteen avant la sortie de la version LTS « Lucid Lynx ».

Et l’on reparle de propriété intellectuelle avec la victoire de Microsoft, en Chine, contre des contrefacteurs chinois et, bien entendu, avec les accords ACTA faisant pour la première fois l’objet d’une publication officielle, qui n’indique plus la position de chaque partie, grâce à la mobilisation de longue date de certains députés européens contre le secret des négociations. Mais la transparence ne légitime rien et le texte est toujours vu par beaucoup comme étant mauvais et liberticideen. En France, la Commission pour la Copie Privée taxe l’iPad qui annonce déjà un gros succès commercial. De même pour l’iPhone 4G, vu le bruit que fait la « découverte » d’un prototype (perdu ?) dans un bar californien.

Google publie une liste des pays qui lui demandent de censurer des contenus (la France en 5ème place), avec l’approbation du Conseil de l’Europe, mais se fait dans le même temps rappeler à l’ordre par la CNIL et quelques une de ses homologues sur certaines pratiques jugées attentatoires à la vie privée. Cela ne semble pas trop inquiéter l’opérateur, qui se prépare à filmer à l’intérieur des magasins. L’inquiétude, quand à la protection de ses données « dans le nuage » devient de plus en plus légitime, d’autant que Google rejette en bloc une approche « opt-in »en, et que des grands acteurs du Web 2.0 et de l’informatique personnelle et professionnelle s’associent et partagent des données. En France, la CNIL, qui offre de nouvelles téléprocédures est saisie de demandes d’autorisation de collecte d’adresses IP dans le cadre de la loi HADOPI (mais attention : le « chasseur » peut aussi être « chassé »es !) et valide un fichier d’identification par empreinte digitale dans le cadre médical. Dans le même temps, la Commission nationale des droits de l’Homme (CNCDH) fustige la LOPPSI et certains critiquent le projet du gouvernement de créer un « droit à l’oubli ». Alors, doit-on se protéger en installant un serveur DNS « menteur » ou en utilisant le réseau TOR qui débarque sur Android ? Ou faut-il « désintoxiquer » les jeunes américains devenus dépendants des réseaux sociaux ?

Du côté des opérateurs du Web 2.0, l’incertitude continue : Sedo, site de courtage de noms de domaine, est qualifié d’éditeur, tandis que Facebook semble devoir bénéficier du régime de responsabilité des hébergeurs.

Insolite et inquiétant à la fois, un logiciel d’IBM « prédit » les crimes, ou plutôt calcule les risques de récidive en fonction des données personnelles des sujets ; ce logiciel est déjà en test en Floride et en Grande-Bretagne.

Michel Onfray n’aime pas les blogs, ou plutôt les commentaires des internautes qu’il considère comme l’équivalent des « littératures vespasiennes d’hier ». Cette philosophie-là est bien dogmatique –on l’avait déjà reproché à d’autres. Heureusement que tous ne partagent pas cet avises. On lui répondra qu’il devrait se renseigner « in situ » avant de dénigrer : peut-être constaterait-il que le niveau des commentaires dépend du niveau des lecteurs réguliers, qui dépend à son tour en grande partie du niveau de l’auteur du blog. Bref, tout n’est pas de bas niveau dans le caniveau ;-)

Pour conclure, un petit clin d’oeil à la presse papier et plus particulièrement à Science&Vie Micro (SVM) qui, après des années à informer ses lecteurs sur l’actualité informatique par des article de grande qualité, ne sera plus publié. Dans le genre « vintage », on pourra aussi célébrer les 17 ans de Mosaicen.

• 1001 mots • #Internet #P2P #propriété intellectuelle #commerce électronique #responsabilité #Google #vie privée #données personnelles #Apple #blog #open source #libre #linux #international
19 Avr 2010

L'HyperText Markup Language, ou HTML, est le langage permettant de décrire la composition des pages Web que le navigateur interprète afin d'afficher le contenu à l'écran. Les spécifications de ce langage sont établies par le World Wide Web Consortium (W3C). La cinquième version du HTML, en cours d'élaboration, est déjà partiellement intégrée à la plupart des navigateurs modernes. La balise <video> a monopolisé l'attention pendant un temps, mais l'HTML 5 offre d'autres nouveautés, dont le très important attribut contenteditable. • 1349 mots • #Internet #programmation #Web
18 Avr 2010

Aux États-Unis, la Cour d’appel de Columbia donne raison au fournisseur d’accès Comcast, dans un litige l’opposant à l’autorité américaine de régulation des télécoms, la FCC. Comcast avait réduit la bande passante allouée au protocole BitTorrent, afin de privilégier ses abonnés n’utilisant que le Web. La FCC avait invoqué le principe de neutralité du Net afin de sanctionner Comcast. La Cour ne se prononce pas directement sur le principe de neutralité du Net, mais elle estime que la FCC n’avait pas compétence pour imposer à Comcast des décisions relevant de l’organisation de son réseau.

En France aussi, le principe de neutralité du Net est au coeur des débats. C’est d’abord un colloque organisé par l’ARCEP qui soulève la question de l’opportunité de légiférer pour garantir ou limiter la neutralité du Net. Le gouvernement demande l’avis des internautes et lance un nouveau site (dont on espère qu’il ne sera pas complètement vérolé) qui s’intéresse notamment à la question de plus en plus discutée du droit à l’oubli. Dans le même temps, certains réclament une « police internationale d’Internet ».

Cette police pourrait bien venir des accords ACTA, qui se poursuivent en Nouvelle Zélande dans la plus grande opacité, jusqu’à ce que le Parlement européen accepte de lever le secret, le 21 avril. Cela devrait réjouir les bibliothécaires. Pour autant, le problème de fond du partage d’oeuvres sur Internet reste bien présent. Les ayants-droit continuent de surveiller le réseau eDonkey/eMule, alors qu’il est constant que ce réseau a été abandonné depuis longtemps au profit des blogs ou des forums fournissant des liens direct vers des fichiers hébergés par des sites de téléchargement direct. Dommage que l’Irlande, pas plus que la France, n’ait compris cela. Mais les internautes ripostent, notamment par un logiciel destiné à parasiter les relevés d’adresses IP. On comprend d’ailleurs, en voyant les prélèvements réalisés par la SACEM sur les plateformes légales, que certains, comme le chanteur d’Oasis Liam Gallagher, disent aux artistes se plaignant du téléchargement illicite « don’t look back in anger ».

Certains voudraient utiliser la loi HADOPI afin de renforcer la sécurité juridique du système de responsabilité applicable aux hébergeurs. Les hébergeurs sont en effet sur la sellette. Ou du moins, ceux qui prétendent au bénéfice du régime spécial de responsabilité de la Loi pour la Confiance dans l’Économie Numérique du 21 juin 2004. La Cour de cassation s’est de nouveau prononcée sur la question, par deux arrêts de la Chambre criminelle (n°09-81064 et n°08-86301), qui rejoignent l’arrêt Tiscali rendu par la première chambre civile le 14 janvier dernier. On se souviendra que la CJCE, saisie de la question, avait renvoyé la balle aux juridictions nationales.

Pendant ce temps, Google devient de plus en plus puissant et réalise près de 2 milliards de dollars de bénéfice sur un trimestre, jusqu’à déranger les FAI qui voudraient bien externaliser les coûts en bande passante générés par les services de Google. C’est que le déploiement de la fibre optique coûte cher, et cela se ressent sur les tarifs présentés par Orange cette semaine. Alors, faut-il craindre Google ? Et son futur système d’exploitation ? Heureusement, certains proposent des solutions afin de mieux préserver sa vie privée sur Internet.

L’autre géant du moment, Apple, se prépare à dévoiler l’iPhone version 4, tout en pratiquant une politique de validation des application, sur l’iTunes Store, plutôt contestable.

Et pour conclure, la NASA publie des photos satellite du volcan Eyjafjöll dont l’éruption paralyse actuellement le trafic aérien en Europe.

• 611 mots • #Internet #neutralité #téléchargement #P2P #propriété intellectuelle #commerce électronique #responsabilité #Google #vie privée #données personnelles #Apple
17 Avr 2010

Qui, aujourd'hui, ne connaît pas Google, et n'utilise pas au moins l'un des services qu'elle propose ? L'entreprise a su, grâce à son moteur de recherche, se rendre indispensable pour beaucoup d'internautes. Cette position dominante de la société américaine n'est pas sans danger, car elle lui confère un pouvoir considérable sur les internautes : savoir ce qu'ils lisent et les inciter à lire tel ou tel document. • 882 mots • #Internet #société #software #Web
25 Mars 2010

Observations à propos de l'arrêt du 23 mars 2010 (affaires C-236/08, C-237/08, C-238/08) La décision de la Cour de justice des communautés européennes dans les affaires « AdWords » était attendue avec impatience par les opérateurs du Web 2.0 et par les spécialistes du droit des nouvelles technologies. La question préjudicielle posée par la Cour de cassation à la juridiction communautaire portait sur la licéité du système de fourniture d’annonces publicitaires de Google, en cas de diffusion d’annonces portant atteinte au droit des marques, et sur la responsabilité éventuelle de l’opérateur. L’arrêt du 23 mars 2010 apporte une réponse claire concernant l’activité de Google : l’opérateur se borne à « stocker » les mots-clés contrefaisants, sans en faire un « usage » direct ; il n’est donc pas responsable de la contrefaçon. En revanche, la Cour refuse de qualifier Google d’hébergeur ou d’éditeur et laisse aux juridictions nationales le soin de déterminer le régime de responsabilité qui lui est applicable. • 5994 mots • #Internet #Juridique #Web #Propriété intellectuelle #NTIC #Droit civil #Europe #Responsabilité
20 Mars 2010

L'encodage d'un site utilisant un logiciel de publication stockant le contenu des pages dans une base de données, comme le font les logiciels de blog, de forum ou de CMS, est une chose importante et susceptible de créer bien des soucis au Webmaster. Les premières versions du célèbre logiciel de blog Wordpress, qui est par ailleurs utilisé pour éditer ce site, utilisaient le charset Latin1 (norme ISO-8859-1), conçu pour afficher toutes les lettres de l'alphabet latin, ainsi que certains caractères accentués (é, ê, ù, à...) et spéciaux (ç, œ, ñ, ß...). Mais l'internationalisation du Web a peu à peu engendré la nécessité d'un charset plus large que le Latin1, prenant en charge plus de caractères. C'est ainsi que Wordpress, comme la plupart des logiciels CMS, de forum ou de blog, a remplacé Latin1 par UTF-8 comme charset par défaut. Ce changement ne pose bien évidemment aucun problème pour les blogs créés postérieurement, toute la mécanique de l'encodage étant transparente pour l'utilisateur. Toutefois, UTF-8 étant incompatible avec le charset Latin1 -- c'est-à-dire qu'il prend en charge de manière différente des caractères accentués utilisés par les deux charsets --, les sites créés en Latin1 doivent faire l'objet de certaines modifications afin de pouvoir être affichés en UTF-8. Cet article a pour but de présenter les modifications qui doivent être apportées à un site utilisant Wordpress, afin de remplacer Latin1 par UTF-8 comme encodage par défaut.

• 1673 mots • #Internet #Informatique #programmation #Web #serveur #langue #bases de données