Deux jours avec un Léopard

dimanche 28 octobre 2007

Leopard, la nouvelle version de Mac OS X, est sorti le vendredi 26 octobre 2007. Je l’ai acheté et installé sur mon MacPro. Je l'utilise maintenant depuis 2 jours, ce qui représente assez de temps pour faire un premier bilan rapide. Tout ne s’est pas très bien passé, notamment lors de l'installation, mais celle-ci a finalement abouti. J'en suis maintenant à tester les nouveautés de Leopard, les comptabilités logicielles, et le comportement général de ce nouveau système d'exploitation.

Leopard, la nouvelle version de Mac OS X, est sorti le vendredi 26 octobre 2007. Je l’ai acheté et installé sur mon MacPro. Je l’utilise maintenant depuis 2 jours, ce qui représente assez de temps pour faire un premier bilan rapide. Tout ne s’est pas très bien passé, notamment lors de l’installation, mais celle-ci a finalement abouti. J’en suis maintenant à tester les nouveautés de Leopard, les comptabilités logicielles, et le comportement général de ce nouveau système d’exploitation.

Installation chaotique

L’installation de Leopard fut un peu difficile. Chaotique même. Un peu comme les Windows de la grande époque. Mais maintenant tout va bien.

Le premier problème que j’ai rencontré est survenu lors du choix du volume sur lequel l’installation devait être effectuée. Le volume «Macintosh HD» sur lequel Tiger (Mac OS 10.4) était installé n’apparaissait tout simplement pas dans la liste des volumes de destination disponibles. Bien sûr, il était exclu d’installer Leopard sur un disque externe ou sur ma partition réservée aux données personnelles. J’ai donc redémarré l’installation, pour constater que le même problème survenait à nouveau. J’ai donc lancé l’Utilitaire de Disque depuis le DVD d’installation de Leopard, pour vérifier et éventuellement réparer le volume «Macintosh HD». Démarche totalement stupide pour un volume qui sera formaté (c’est-à-dire effacé), mais le logiciel d’installation exige parfois d’avoir affaire à un volume qui ne contient pas d’erreur de structure. La tentative fut un échec. Le volume de destination n’apparaissait pas non plus dans l’utilitaire disque. J’ai alors essayé de le monter (le disque dur, composant physique différent du «volume» qui est une notion logicielle, était bien détecté), et je me suis heurté à un message d’erreur me disant «resource busy». Autrement dit : le volume était «occupé». On se demande bien à quoi faire… vu que le programme d’installation de Leopard boot depuis le DVD d’installation et ne sollicite pas les disques durs de la machine. Le temps de lancer une requête Google sur ce message d’erreur, depuis mon PowerBook, et le volume Macintosh HD était apparu dans la liste des volumes de destination de l’installation. Le problème a donc été résolu tout seul : il suffisait d’attendre quelques minutes ! Je ne sais pas pourquoi ni comment le volume a fini par apparaître dans la liste, mais il est apparu et c’est ce qui compte.

L’installation de Leopard s’est ensuite déroulée sans heurt. Le second problème est apparu après l’installation et après quelques heures d’utilisation du système. Il s’agit d’un problème causé par le paramétrage du partage de ficheirs en réseau, qui fait l’objet d’un article détaillé : Leopard et le Partage égoïste. J’ai voulu ouvrir un partage de fichiers (depuis la section Partage des préférences système), pour monter en réseau sur mon PowerBook sous Tiger les volumes locaux montés sur mon MacPro sous Leopard. Or, l’écran de configuration du partage a été modifié avec Leopard. J’ai fait une bêtise. J’ai cliqué trop vite (les mauvaises habitudes…) en faisant confiance à Apple. Mal m’en a pris. J’ai retiré l’accès aux volumes du système et de mes données à tous les utilisateurs, sauf à moi, croyant que ce réglage n’avait d’influence que sur l’accès à distance. En réalité, ce réglage modifie les autorisations globales des volumes. Les deux volumes affectés se sont donc retrouvés verrouillés pour le système ! Leopard ne pouvait plus accéder à lui même. Le système s’est figé et il a par la suite refusé de redémarrer. J’ai dû formater et réinstaller le système. Même chose pour le volume contenant mes documents, qui a dû être formaté, car ses autorisations empêchaient TimeMachine de fonctionner. Les torts sont certes partagés (comme je l’ai dit, j’ai cliqué trop vite), mais Apple aurait tout de même dû implémenter un système de protection, empêchant toute modification des autorisations ayant pour effet de priver le système des accès qui lui sont nécessaires pour son bon fonctionnement.

Configuration facilitée par .Mac

Avant d’avoir corrompu mon système par le mauvais réglage du partage de fichiers, avant d’avoir à réinstaller Leopard, j’avais réalisé quelques paramétrages dans les préférences système et j’avais installé quelques logiciels «vitaux». J’avais notamment activé la synchronisation avec mon compte .Mac. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j’ai réinstallé mes logiciels, après la seconde installation de Leopard, et que j’ai retrouvé leurs préférences (avec, pour certains, le code d’enregistrement et d’activation de la licence) telles que je les avait définies quelques heures plus tôt.

La synchronisation .Mac a donc fait d’énormes progrès, et cette nouvelle fonction qui permet de sauvegarder et de synchroniser les préférences des logiciels est vraiment extraordinaire. Du pur bonheur. Un temps vraiment énorme gagné après une «clean install» ou lors de la configuration d’un nouveau Mac. A noter également que la fenêtre de conflits de synchronisation a changé : elle est maintenant plus claire et le choix des éléments à garder et de ceux à remplacer est plus clair.

Hormis les préférences, parmi les nouveautés, le nouveau module de synchronisation .Mac permet désormais de synchroniser les éléments du Dock, les Widgets Dashboard et les notes Mail. J’avoue que j’étais un peu réticent à l’idée de synchroniser le Dock : je n’ai pas les mêmes logiciels installés sur tous les Mac. Faire tourner Photoshop CS3 sur mon PowerBook G4 serait du suicide ; installer Pixelator sur mon MacPro me serait inutile, puisque j’ai déjà Photoshop CS3. Bref, je voyais déjà mon dock rempli d’icônes en forme de points d’interrogation, qui devaient correspondre aux logiciels absents. Mais Apple a bien fait les choses : si un logiciel n’est pas installé, son icône n’apparaît pas. Tout simplement. La synchronisation des éléments du Dock n’a d’effet que sur les éléments installés.

A part cela, concernant la synchronisation .Mac, rien d’autre à signaler : les signets Safari, les BAL Mail, les contacts et les agendas se synchronisent parfaitement.

Premiers téléchargements, premières installations

La première chose que l’on fait après avoir réalisé une «clean install» (effacer + installer) d’un système d’exploitation est de réinstaller les logiciels indispensables, ceux que l’on utilise tous les jours. Dans le monde Mac, les boîtes en carton ne sont pas fréquentes : la plupart des logiciels s’achètent en ligne et se téléchargent sous forme d’une image disque (fichier DMG). Il y a donc une séquence d’actions à réaliser plusieurs fois dans les premières heures d’utilisation du système : téléchargement du logiciel, copie des fichiers dans le dossier Applications du disque dur, premier lancement du logiciel (notamment pour l’enregistrer ou activer la licence).

Plusieurs changements sont survenus dans ce processus, entre Tiger et Leopard. D’abord, Safari n’affiche plus le message horripilant demandant si l’on veut vraiment monter cette image disque qui vient d’être téléchargée et qui contient une application. C’était particulièrement pénible sous Tiger, parce que la fenêtre de téléchargement venait faire irruption au milieu de l’écran, en interrompant la navigation paisible de l’utilisateur. Maintenant, tout se fait «derrière», sans déranger l’utilisateur. Les fichiers ne sont plus enregistrés par défaut sur le bureau, comme c’était le cas sous Tiger. Ils se trouvent désormais dans un dossier «Téléchargements» («Downloads» dans le terminal) situé dans le dossier Home de l’utilisateur courant. Un raccourci vers ce dossier est placé par défaut dans le Dock (à côté de la corbeille). Il s’affiche sous forme de pile (Stack). Il y a du pour et du contre à cela. D’un côté, il est vrai que le bureau est vraiment plus propre. Mais n’est-ce pas la vocation du bureau que de contenir des fichiers et des volumes destinés à être utilisés dans un court délai, puis supprimés ? D’un autre côté, cela rajoute une étape au processus d’installation : il faut ouvrir la pile (en cliquant sur son icône dans le Dock) ou une fenêtre du Finder pour aller dans ~/Téléchargements. Cette dernière option est à réserver lorsqu’on a de multiples fichiers à jeter à la corbeille : s’il est possible de glisser-déposer des des fichiers, un par un, depuis une pile (stack) vers la corbeille, il est tout de même plus rapide de les sélectionner tous et de les jeter tous à la fois depuis une fenêtre du Finder.

Après avoir copié l’application depuis l’image disque téléchargée vers le dossier «Applications», il reste deux choses à faire. D’abord, on dé-monte l’image disque. Leopard est surprenant par rapport à Tiger. Sous Tiger, on pouvait cliquer sur la petite icône «éjection» à côté du nom de l’image disque, dans la barre latérale du Finder, pour l’éjecter : après avoir cliqué, il y avait un court temps de latence avant l’éjection (une seconde ou deux, rarement plus, même sur des machines anciennes). Sous Leopard, la même opération donne lieu à une éjection immédiate : plus de temps de latence ! On a vraiment l’impression que le système est plus réactif, ce qui est très agréable. D’ailleurs, sûrement n’est-ce qu’une impression, car si le volume démonté disparaît de la liste plus rapidement, il n’est pas dit que les opérations de démontage ne soient pas encore en cours en arrière plan. Mais peu importe, ce qui compte c’est l’impression de rapidité qui résulte de ces modifications. La dernière chose à faire est de lancer l’application que l’on vient d’installer. C’est ici qu’intervient le message d’avertissement de Mac OS X : le système demande si l’on est sûr de vouloir lancer une application qui provient d’Internet. Il suffit de répondre «Oui». Ce message ne s’affiche que lors du premier lancement du logiciel. Bien entendu, si l’on clique sur «Non», le logiciel ne s’ouvre pas. Bien qu’il n’y ait pas de virus ou de malware connu sous Mac OS X, cette fonction pourra toujours être utile dans le futur. On aimerait cependant pouvoir la désactiver facilement…

Le Finder et les icônes

Je ne vais pas détailler ici les nouveautés du Finder. Elles font déjà l’objet de nombreux articles sur le Web : CoverFlow est fantastique, l’affichage du contenu sur les icônes est très pratique et QuickLook permet réellement de gagner du temps en évitant d’ouvrir les fichiers pour voir leur contenu. J’aimerais toutefois détailler certaines particularités qui ne sont pas souvent abordées dans ces articles.

Le première chose à signaler concerne l’alignement des icônes. Il est désormais possible, dans les options de présentation d’un dossier (Commande+j), de choisir l’espacement des icônes. C’est très pratique, et cela fonctionne bien… sauf sur le bureau ! J’ai eu un petit problème d’alignement de mes volumes montés. Et des volumes, j’en ai un paquet : deux disques internes de 500 Go chacun, le premier correspondant au volume du système («Macintosh HD») et le second à un volume de stockage de mes données personnelles («Documents»), un volume «Bigger Disk» d’un disque externe LaCie 1 To Firewire 800, acheté pour être utilisé avec TimeMachine, un disque «Big Disk» LaCie de 500 Go en FireWire 800 également, un disque externe Maxtor en FW 400 de 250 Go, deux disques externes portales LaCie en FW 400 et respectivement de 60 et 40 Go. Et puis, bien sûr, l’iDisk. Cela fait un bon nombre d’icônes sur le bureau ! Bref, celles-ci n’étaient pas alignées. Je les ai réalignées, et le problème de mauvais alignement ne s’est plus reproduit depuis. Incident isolé, donc.

La deuxième chose importante à signaler concerne CoverFlow et l’affichage des icônes génériques. Essayez ceci : afficher le dossier Applications en mode CoverFlow. Vous constaterez que les icônes des logiciels Apple fournis avec le système sont très belles, alors que les icônes des autres applications sont prixelisées, moches. Cela provient du fait que ces icônes, crées par et pour Tiger, ne sont pas faites pour être autant agrandies. Le résultat est moche, et cela ne donne pas envie d’afficher le dossier Applications en mode CoverFlow. Cependant, le problème sera rapidement résolu, dès que les développeurs auront mis à jour les icônes dans les versions futures de leurs logiciels.

Voici un exemple. On constate que l’icône de Firefox, ici au premier plan, n’a pas été optimisée pour être affichée en si grandes dimensions. Par contre, les images Apple sont bien optimisées : c’est le cas de l’icône exposé à gauche de celle de Firefox. Cliquez sur la vignette pour agrandir : les défauts de l’icône Firefox apparaissent plus clairement à grandeur réelle.

Les application en mode CoverFlow

La troisième chose concerne la barre latérale du Finder. Sur mon MacPro avec tous mes volumes montés, et tout plein de raccourcis vers des dossiers et de recherches intelligentes, le nouveau mode d’affichage fait des merveilles. Cependant, sur mon PowerBook (désormais également sous Leopard), qui n’a pas autant de volumes montés, j’aurais aimé qu’il soit possible d’agrandir les lignes de cette barre latérale. Elles sont beaucoup plus petites que sous Tiger et ses prédécesseurs, ce qui rend la sélection des dossiers et les glisser-déposer un peu plus difficiles (notamment avec le trackpad). Autrement dit, ce changement est une bonne chose si l’on remplit la barre latérale, mais il est beaucoup moins profitable si cette dernière est presque vide.

La quatrième chose n’a pas fini de faire couleur de l’encre (enfin, façon de parler…) sur les forums d’aide ! Je m’explique : dans Tiger, on se plaçait dans un dossier, et l’on choisissait un mode d’affichage (icônes, liste, colonnes). Ce mode d’affichage était immédiatement associé au dossier en cours de visualisation, et mémorisé par le Finder. Dans Leopard, c’est différent. On choisit un mode d’affichage parmi ceux proposés par le Finder : icônes, liste, colonnes, CoverFlow. Ce mode d’affichage s’appliquera désormais à tous les dossiers. Si l’on veut qu’on dossier s’affiche de manière différente, il faut procéder en 3 étapes : 1) se placer dans ce dossier ; 2) activer le mode d’affichage désiré ; 3) appuyer sur Commande+j (ou sélectionner Afficher les options de présentation dans le menu Présentation) et cocher la case Toujours ouvrir en présentation XXX. Dorénavant, le dossier sera toujours présenté de cette manière (du moins, jusqu’au prochain changement). Un bug est néanmoins a noter : cela fonctionne si l’on ouvre directement le dossier, par exemple depuis un raccourci dans le Dock ou depuis la barre latérale du Finder, ou encore en double-cliquant sur son icône. En revanche, si l’on arrive dans ce dossier avec les touches Précedent et Suivant du Finder, son contenu sera affiché suivant le mode d’affichage par défaut.

La dernière chose est la plus importante : il s’agit de Spotlight. Waou. Spotlight est beaucoup plus rapide qu’avant. Sur un MacPro de dernière génération (à l’heure où j’écris cet article) avec deux Xéons bi-coeur et 4 Go de RAM, il arrivait au Spotlight de Tiger de pédaler dans la choucroute et de n’afficher les résultats que quelques secondes après l’inscription de la requête (du genre : 4 ou 5 secondes plus tard, ce qui fait vraiment long quand on lance 3 ou 4 requêtes par minute ! et je ne vous parle pas de mon PowerBook G4…). Avec Leopard, c’est fini : l’affichage est instantané. C’est vraiment bluffant. Je n’ai même pas le temps taper «TextMate» pour que TextMate s’affiche. Je viens de faire le test : je résultat s’affiche alors que je n’ai tapé que «Te». Et, cerise sur le gâteau (merci, merci, merci Apple !), la ligne correspondant au résultat le plus courant est déjà sélectionnée ! Rappelez-vous : sous Tiger, la ligne sélectionnée par défaut était celle qui permettait d’afficher tous les résultats dans une fenêtre Spotlight. Pour lancer l’application que l’on cherche, il fallait descendre d’un cran, avec les flèches directionnelles du clavier. C’est fini ! Désormais, Leopard sélectionne directement l’application préférée recherchée. Il me suffit donc de taper «te + ENTRÉE» pour lancer TextMate. Cela prend en tout une demi-seconde.

Finder et .Mac

J’avais écrit sur .Mac et sur le Finder lors de la sortie de Tiger : Les petits problèmes de Mac OS 10.4 “Tiger”. J’avais constaté à l’époque que la synchronisation de l’iDisk était pratiquement impossible. J’avais dû m’y prendre à plusieurs fois pour arriver à récupérer mes données, en passant pas plusieurs réinitialisations, effacements, réécritures, et autres calvaires. Avec les différentes mises à jour de Tiger, l’intégration de l’iDisk au système s’est améliorée. Cependant, le problème de lenteur du Finder persistait : celui-ci n’arrivait pas à gérer convenablement les volumes FTP et WebDAV distants. Par exemple, ouvrir une fenêtre iDisk dans Tiger pouvait paralyser le Finder pendant plusieurs minutes, si celui-ci n’arrivait pas à joindre le serveur distant. La fermeture des sessions et l’extinction «propre» du Mac étaient le plus souvent impossible, à cause du demon (tâche de fond) «MirrorAgent» qui plantait systématiquement et empêchait le système de continuer ses opérations (il fallait alors éteindre l’ordinateur sauvagement, en maintenant le bouton d’alimentation enfoncé pendant plusieurs secondes).

Avec Leopard, la plupart de ces problèmes semblent avoir disparu ! Très honnêtement, c’est pour moi, avec QuickLook, TimeMachine et la réactivité de Spotlight, une des plus grandes avancées de Leopard. Pour l’instant, j’ai pu synchroniser mon iDisk de 2 Go sans aucun message d’erreur, et de manière assez rapide. Ce n’est certes toujours pas aussi rapide qu’avec Transmit, mais c’est déjà beaucoup mieux qu’avec le Finder de Tiger !

TimeMachine

Là non plus, je ne vais pas faire de présentation générale de TimeMachine. Il y en a déjà beaucoup sur le Web ; il y a même des screencasts qui montrent le fonctionnement du logiciel en images. Je vais répondre ici à plusieurs questions que je me posais (et pour lesquelles il n’y avait pas de réponse claire…) avant d’installer Leopard.

La première question concerne le champ de sauvegarde : peut-on choisir ce qui sera sauvegardé et ce qui ne le sera pas, ou TimeMachine nous impose-t-il ses choix ? La réponse est que TimeMachine choisit par défaut ce qu’il va sauvegarde, mais qu’il est par la suite possible de modifier ce réglage pour l’affiner, en remplissant une liste d’exclusion. On ne choisit pas les volumes sur lesquels la sauvegarde portera : par défaut, tous les volumes internes seront sauvegardés, mais il est possible d’exclure spécifiquement certains emplacements, sur ces volumes, du champ de la sauvegarde. J’ai pas exemple exclu le dossier qui me sert à stocker temporairement les téléchargements… pas la peine de sauvegarder en permanence et de manière incrémentale un dossier de plusieurs Go dont le contenu est destiné, à terme, à être gravé sur CD/DVD. Par défaut également, TimeMachine exclut de la sauvegarde les disques externes.

La seconde question concerne les caractéristiques et l’utilisation du disque de destination des sauvegardes : doit-il être plus gros que le volume d’origine de la sauvegarde ? Peut-on l’utiliser pour autre chose que pour la sauvegarde TimeMachine ? Les réponses sont, respectivement, non et oui. Le disque de destination peut être aussi gros que le disque d’origine, voire moins si ce dernier n’est pas plein. TimeMachine utilise l’espace disponible. En fait, TimeMachine crée un dossier à la racine du disque, pour stocker ses sauvegardes. On peut le supprimer avec le Finder, mais il faudra alors entrer un mot de passe administrateur. Le reste du disque peut être utilisé pour tout et n’importe quoi, comme tout disque dur externe. Je n’ai pas testé TM sur un disque formaté FAT (MS-DOS), mais je pense qu’il faut un disque formaté HFS+ pour que le logiciel fonctionne. En effet, les deux formats n’ont pas les mêmes spécifications, et certains noms de fichier acceptés par HFS+ seront refusés par FAT, et vice-versa (notamment les noms contenant des caractères spéciaux interdits, qui ne sont pas les mêmes sous Mac et Windows).

La troisième question concerne le processus de sauvegarde : est-il intrusif ou se déroule-t-il en tache de fond ? La réponse est la suivante : la première indexation est intrusive (une fenêtre de copie de fichiers est affichée), les sauvegardes postérieures se déroulent en tâche de fond, de manière totalement transparente (l’utilisateur n’est même pas averti qu’une sauvegarde est en cours).

La dernière question porte sur le fréquence des sauvegarde, ainsi que sur les données conservées dans l’archive TimeMachine. Apple répond à la question, dans le panneau TM des préférences système. Je cite, donc : TimeMachine conserve : les sauvegardes horaires pendant 24 heures ; les sauvegardes quotidiennes pendant 1 mois ; les sauvegardes hebdomadaires jusqu’à la saturation du disque.

Spaces

Spaces, c’est connu depuis longtemps, et c’est bien pratique. Le procédé est intégré aux bureaux Linux (notamment KDE et Gnome) depuis belle lurette (c’est-à-dire plus de 10 ans…). Mais l’implémentation d’Apple est, comme toujours, très bien réalisée, très pratique d’utilisation et très conviviale.

J’ai néanmoins rencontré deux petites chose gênantes avec Spaces. D’abord, un mécanisme qui m’était déjà pénible sous Tiger avec YouControl:Desktops : lorsqu’on se trouve sur le bureau B et que l’on ferme toutes les fenêtres de ce bureau, le système nous renvoie automatiquement sur le bureau A si celui-ci a au moins une fenêtre ouverte. C’est pénible, lorsqu’on veut fermer toutes les fenêtres du bureau B pour pouvoir en ouvrir de nouvelles. Cet effet assez pénible agit également au niveau des applications : les bureaux virtuels prennent en compte les applications et non pas les fenêtres (et c’est bien dommage !). Ainsi, si vous placez sur le bureau B une fenêtre de copie de fichiers (comme par exemple la fenêtre de ma première sauvegarde TimeMachine de plus de 400 Go…) et que vous cliquez sur l’icône du Finder dans le Dock depuis le bureau A, la fenêtre du Finder s’ouvrira sur le bureau B.

Le second effet gênant ne concerne pas directement Spaces. Dans les préférences systèmes, on peut associer un bouton de la souris à Spaces ou à Exposé. C’est ce que j’ai fait. Or, inévitablement, au bout d’un certain moment d’utilisation du système, ces boutons ne fonctionnent plus ! Redémarrer l’ordinateur les réactive, jusqu’à ce qu’ils se désactivent encore. Ce problème provient certes d’une mauvaise gestion par Leopard de ma souris Razer Copperhead, mais il rend l’utilisation de Spaces un peu moins confortable. A noter toutefois qu’il est possible d’assigner un coin d’écran actif à Spaces, comme c’était déjà possible pour Exposé sous Panther et Tiger.

Mail

Ici encore, je ne vais pas détailler toutes les nouveautés. Je ne vais aborder qu’un seul aspect du nouveau Mail. Un aspect dont Apple n’a pas parlé, car venter les mérites du Mail de Leopard sur ce point serait revenu à admettre les énormes défauts du Mail de Tiger sur ce même point.

Il s’agit de la synchronisation des BAL en IMAP. Sous Tiger, le téléchargement des messages de mes différentes BAL IMAP était très lent et poussif. Il faillait parfois recommencer plusieurs fois pour que tous les messages apparaissent. Un vrai calvaire. Sous Leopard, le téléchargement et l’affichage des messages est presque instantané (avec ma connexion ADSL 8 Mb). Travailler en IMAP est désormais beaucoup plus fluide. Cela devient un vrai régal, alors que c’était jusqu’à présent un calvaire.

Sous Tiger, j’avais testé pour les clients e-mails existants (voir l’article Webmails et clients locaux sur Mac), car Apple Mail ne me convenait pas. Avec le Mail de Leopard, c’est une autre histoire : celui-ci est bien parti pour être mon client e-mail par défaut pendant plusieurs années !… sauf si un meilleur logiciel arrive sur le marché, ce qui est assez improbable.

Safari et Dashboard

Safari a fait beaucoup de progrès dans l’affichage des pages Web. Ce n’est pas vraiment que l’affichage est plus rapide (à quelques millisecondes près, on s’en fiche pas mal…), c’est surtout qu’il prend enfin en compte les CSS portant sur les éléments de formulaires. Ah… enfin ! En revanche, certains sites qui ne fonctionnaient que sous IE et Firefox… continuent à ne fonctionner qu’avec ces logiciels. La liste d’incompatibilités de WebKit (notamment lorsque la technologie AJAX est employée) est encore à travailler. Mais cela va en s’améliorant.

J’aime aussi beaucoup dans ce nouveau Safari l’abandon de l’interface métal brossé (comme dans le Finder, d’ailleurs), les fonctions de recherche qui mettent bien en évidence les mots recherchés et la possibilité de créer des webclips sous forme de widgets pour Dashboard. Pour ceux qui se poseraient la question : oui, une fois créés les widgets sont rafraîchis à chaque affichage et, oui, il est possible de capturer des parties de sites protégés par une connexion sécurisée (notamment avec identification basée sur les sessions PHP ou sur les cookies). Il est donc possible de capturer une partie de la fenêtre Gmail, Hotmail ou Yahoo! Mail pour voir dans Dashboard si l’on a reçu du courrier. On peut également cliquer sur les liens dans ces widgets, ce qui a pour effet de lancer Safari et d’afficher la page vers laquelle pointe le lien sur lequel on a cliqué.

Conclusion

Leopard représente une avancée majeure. Non seulement il apporte de nouvelles fonctionnalités très intéressantes, comme TimeMachine, mais il corrige en plus de nombreux problèmes dont souffrait son prédécesseur, Tiger. Mail, l’iDisk et Spotlight, trois éléments essentiels dans la vie de tous les jours, ont fait d’énormes progrès de stabilité et de réactivité. Je suis donc pour l’instant satisfait de Leopard. Je ne regrette pas du tout de l’avoir installé, loin de là. Je conseille à tous ceux qui sont encore sous Tiger de faire la mise à jour. Leopard est déjà suffisamment stable, nul besoin d’attendre la première mise à jour (10.5.1) pour avoir un système totalement opérationnel et stable (ce qui n’était pas tout à fait le cas de Tiger à sa sortie !).